Un résumé de la vie exemplaire de Tsogyal

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Do Dasel Wangmo

Yeshe Tsogyal

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Un résumé de la vie exemplaire de Tsogyal

par Do Dasel Wangmo

Comme si la lune qu’est le visage de la glorieuse Sarasvatī,
Née du barattage de l’océan lumineux de la sagesse de tous les bouddhas,
Se reflétait sur un lac pour le bien des disciples du Pays des Neiges…
Yéshé Tsogyal, reine des ḍākinīs, je pense à toi !

Beauté à la jeunesse parfaite d’une demoiselle de seize ans,
Déesse captivante ornée des signes et des marques,
Tu fus l’épouse qui enchanta le Roi du Dharma en ce monde,
Tri Songdétsen – Tsangpa Lha’i Métok –, émanation de Mañjughoṣa.

Compagne bienaimée, tu fis s’élever la sagesse de la félicité-vacuité
Chez le souverain suprême d’un océan de vidyādharas accomplis –
Padmasambhava, le régent de l’Enseignant, né miraculeusement
Au cœur d’un lotus sur une île du lac Dhanakosha.

Tu as vu le visage des déités de Kīla, [personnification de] l’activité éveillée,
Obtenu les siddhis suprême et ordinaires, et même ravivé un cadavre.
Avec tes pouvoirs magiques, tu as libéré les extrémistes tīrthika et les bönpos[1],
Et tu as mené des disciples fortunés à la gloire du mûrissement et de la libération.

Devenue l’égale du Seigneur de l’Oḍḍiyāna lui-même en fait de réalisation,
Tu t’es rendue à Lumière de Lotus sans laisser de corps physique derrière toi ;
Pourtant, aujourd’hui encore, tu continues de révéler ton visage directement
À ceux et celles dont le karma le permet, et tu leur accordes des enseignements de Dharma.

Souveraine des ḍākinīs, Samantabhadrī de la sphère ultime,
Parfaite sambhogakāya, mère Vajravārāhī,
Et suprême nirmāṇakāya, incomparable Kharchen Za –
Je t’adresse mes prières : guide-moi dans ta compassion !

Puissé­-je percevoir le vrai visage de la déité ultime, ma propre présence éveillée,
Dans laquelle les trois kāyas sont spontanément parfaits, et m’éveiller ainsi,
Pour mener ensuite tous les êtres, mes propres mères enchaînées par l’illusion de la dualité,
Jusqu’à la libération dans le royaume primordial de la grande félicité.

Ce sont là de folles divagations, je dois l’admettre.
Donc, l’ami, ne t’en formalise pas !

Ha, ha ! Puisse cela s’avérer vertueux !

La vénérable Dasel Wangmo a écrit ceci à la requête de Dodé, étudiant dévoué[2]. Que la vertu abonde!


| Traduit en français par Vincent Thibault (2024) sur la base de la traduction anglaise d’Adam Pearcey (2023).


Bibliographie

Édition tibétaine

mdo zla gsal dbang mo. "mtsho rgyal rnam thar nyung bsdus" In rje btsun ma mdo zla gsal dbang mo'i gsung rtsom phyogs bsgrigs, Beijing: mi rigs dpe skrun khang, 2007. pp. 156–157


Version : 1.0-20240314


  1. On a lu mu stegs plutôt que mi stegs.  ↩

  2. Nous n’avons pu identifier cet élève; il s’agit peut-être d’une femme.  ↩

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