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ISSN 2753-4812
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L’histoire de Bhikṣuṇī Yen Tra

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L’histoire de Bhikṣuṇī Yen Tra

extraite du Grand trésor dharmique des ḍākinī

Bhikṣuṇī Yen Tra[1] était une pratiquante qui résidait dans un petit couvent situé sur une montagne sacrée associée à Avalokiteśvara, dans la province du Shanxi, en Chine.

Dès son jeune âge, elle s’entraîna au véhicule des Prajñāparamitā Sūtra, et elle enseigna le Lalitavistara Sūtra à de nombreuses reprises.

Plus tard, elle fut introduite à la tradition tibétaine du Vajrayāna par un certain Tulku Kunga.

En 1992, elle franchit le cap des cent ans et devint très malade. Elle dit à ses disciples qu’elle renaîtrait sur cette même montagne sacrée associée à Avalokiteśvara ; toutefois, pour faciliter son enseignement du Dharma, elle prendrait une forme masculine. Elle leur donna le nom de ses futurs parents, puis rendit son dernier souffle, en employant la méthode du transfert de conscience (p’owa) selon le Vajrayāna, méthode qu’elle avait apprise de son maître tibétain.

On raconte qu’au moment de sa crémation, de nombreuses personnes perçurent des formes ressemblant à des bouddhas émergeant du ciel. Le lendemain, alors que les dévots examinaient ses cendres, la forme blanche d’Avalokiteśvara apparut dans le ciel azur, limpide et sans nuages. Chevauchant un dragon bleu, elle[2] tenait dans sa main droite un vase plein de nectar, et dans la gauche, une petite branche. Cette forme était si immense que tout le monde put la voir. En outre, de nombreuses reliques vertes furent retrouvées dans les cendres de la bhikṣuṇī  ; son cœur était demeuré intact ; et parmi ses os, tout le monde vit des sphères étincelantes et des rayons de lumière. Émerveillés par ces signes, les gens présents développèrent une foi d’autant plus ardente envers les enseignements du Bouddha.

Traduit en tibétain, à partir du chinois, par Khenmo Dawa Drolma.


| Traduit en français par Vincent Thibault (2025) sur la base de la traduction anglaise de Joseph McClellan (2025).


Bibliographie

Source tibétaine

mkhan mo zla ba sgrol ma, trans. “yan kra dge slong ma.” (2017). In mkhaʼ ʼgroʼi chos mdzod chen mo (Par gzhi dang poʼi par thengs dang po, Vol. 8, p. 299. Bod ljongs bod yig dpe rnying dpe skrun khang. BDRC W3CN2459.


Version : 1.0-20250826


  1. yan kra dge slong ma.  ↩

  2. Si Avalokiteśvara est généralement considéré comme une déité androgyne masculine dans la tradition tibétaine, dans la tradition chinoise, on y voit plutôt une déité féminine.  ↩

Khenmo Dawa Drolma

Larung Ārya Tāre Book Association

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