L’histoire de Dame Fe
L’histoire de Dame Fe[1]
extraite du Grand trésor dharmique des ḍākinī
Dans la région appelée Hfen Yang[2], il y avait une femme qui appartenait clan Fe. Sa vie durant, elle a concentré son esprit sur le bouddha Amitābha et récité son nom. Pour compter ses récitations, elle utilisait de minuscules lentilles. Une fois réunies, ces lentilles représentèrent treize drés[3].
Sur son lit de mort, elle dit à sa famille, « Les bouddhas m’ont préparé un trône. Il est temps pour moi de me rendre à Sukhāvatī. » Elle a alors redressé son corps et rendu son dernier souffle.
On raconte qu’à ce moment précis, des fleurs quinticolores sont tombées du ciel. Tous les gens des environs furent témoins de signes de bon augure.
Traduit en tibétain, à partir du chinois, par Khenmo Dawa Drolma.
| Traduit en français par Vincent Thibault (2025) sur la base de la traduction anglaise de Joseph McClellan (2025).
Bibliographie
Source tibétaine
mkhan mo zla ba sgrol ma, trans. phe tshang gi mna’ ma. (2017). In mkha' 'groʼi chos mdzod chen mo (Par gzhi dang poʼi par thengs dang po, Vol. 8, p. 278. Bod ljongs bod yig dpe rnying dpe skrun khang. BDRC MW3CN2459_98B305.
Source secondaire
Sheng-yen. 1985. “Esoteric and Exoteric Buddhism.” Ch'an Newsletter, no 45. https://www.chancenter.org/chanctr/ddp/channews/05-1985.html
Version : 1.0-20250731
-
phe tshang gi mna' ma, ou plus littéralement, « La mariée du Clan Fe », se trouve dans Le Grand trésor dharmique des ḍākinī (mkha' 'gro chos mdzod chen mo), dans une section dédiée à la vie de diverses saintes chinoises, dont les biographies furent traduites en tibétain par Khenmo Dawa Dolma (mkhan mo zla ba sgrol ma, née au 20e siècle). Cette histoire-ci semble dériver d’une tradition orale chinoise, et il en existe sans doute plusieurs variantes. Par exemple, Sheng-yen (1985) rapporte une histoire comprenant certains éléments similaires. ↩
-
hphen yang. ↩
-
Le dré (bre) est une unité traditionnelle pour mesurer les volumes, équivalant à environ deux pintes, soit environ un litre. ↩