L’histoire de Dame Rutro
L’histoire de Dame Rutro[1]
extraite du Grand trésor dharmique des ḍākinī
En un lieu appelé Lei Chan [2] vivait une jeune dame du clan Rutro[3]. Pendant trente ans, elle récita continuellement les écritures bouddhiques. Un jour, alors qu’elle récitait le Sūtra du diamant tranchant, elle perçut de nombreux bouddhas et bodhisattvas qui venaient en sa présence. Alors, n’osant pas rester assise, elle poursuivit ses récitations debout. Elle demeura ainsi pendant quarante jours, chantant debout, sans avaler la moindre gorgée d’eau ni le moindre grain de riz.
Plus tard, lors d’un rêve, trois moines tenant une fleur de lotus apparurent chez elle et lui dirent, « Ce lotus garde votre place. Nous vous prions de ne pas tarder à venir. » Quand elle se réveilla, elle ressentit une joie indicible. Elle fit chercher des moines et leur demanda de réciter des prières chez elle. Aussitôt, tandis qu’ils s’exécutaient, elle entra dans la paix de l’espace fondamental.
Traduit en tibétain, à partir du chinois, par Khenmo Dawa Drolma.
| Traduit en français par Vincent Thibault (2025) sur la base de la traduction anglaise de Joseph McClellan (2025).
Bibliographie
Source tibétaine
mkhan mo zla ba sgrol ma, trans. “rus kros tshang gi chung ma.” (2017). In mkhaʼ ʼgroʼi chos mdzod chen mo (Par gzhi dang poʼi par thengs dang po, Vol. 8, p. 280. Bod ljongs bod yig dpe rnying dpe skrun khang. BDRC MW3CN2459_825EF5.
Version : 1.0-20250908
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rus kros tshang gi chung ma. « L’histoire de la jeune dame du clan Rutro » dérive sans doute d’une tradition orale chinoise. On trouve une version tibétaine dans Le Grand trésor dharmique des ḍākinī (mkha ’gro chos mdzod chen mo), dans une section consacrée à des biographies de saintes chinoises traduites en tibétain par Khenmo Dawa Drolma. ↩
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les khran. ↩
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rus khros tshang. ↩